Je revois la ville en fête et en délire
  
 Suffoquant sous le soleil et sous la joie
  
 Et j'entends dans la musique les cris, les rires
  
 Qui éclatent et rebondissent autour de moi
  
 Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
  
 Étourdie, désemparée, je reste là
  
 Quand soudain, je me retourne, il se recule,
  
 Et la foule vient me jeter entre ses bras...
 
  
 Emportés par la foule qui nous traîne
  
 Nous entraîne
  
 Écrasés l'un contre l'autre
  
 Nous ne formons qu'un seul corps
  
 Et le flot sans effort
  
 Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
  
 Et nous laisse tous deux
  
 Épanouis, enivrés et heureux.
 
  
 Entraînés par la foule qui s'élance
  
 Et qui danse
  
 Une folle farandole
  
 Nos deux mains restent soudées
  
 Et parfois soulevés
  
 Nos deux corps enlacés s'envolent
  
 Et retombent tous deux
  
 Épanouis, enivrés et heureux...
 
  
 Et la joie éclaboussée par son sourire
  
 Me transperce et rejaillit au fond de moi
  
 Mais soudain je pousse un cri parmi les rires
  
 Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras...
 
  
 Emportés par la foule qui nous traîne
  
 Nous entraîne
  
 Nous éloigne l'un de l'autre
  
 Je lutte et je me débats
  
 Mais le son de sa voix
  
 S'étouffe dans les rires des autres
  
 Et je crie de douleur, de fureur et de rage
  
 Et je pleure...
 
  
 Entraînée par la foule qui s'élance
  
 Et qui danse
  
 Une folle farandole
  
 Je suis emportée au loin
  
 Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole
  
 L'homme qu'elle m'avait donné
  
 Et que je n'ai jamais retrouvé...
wtorek, 29 listopada 2011
Edith Piaf La foule tekst
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